Incontinence Urinaire d’Effort Chez la Femme

Incontinence féminine effort incontinence d'effort

L’incontinence urinaire d’effort atteint jusqu’à 30% des femmes, étant d’autant plus fréquente avec l’avancée de l’âge. Elle se définie comme la perte d’urine involontaire lors d’un effort, d’une poussée abdominale ou lors d’un épisode de toux ou éternuement. Les fuites d’urine peuvent être légères et épisodiques ou sévères avec la nécessité de port de plusieurs protections par jour.

Diagnostic

Devant la présence d’une symptomatologie d’incontinence urinaire d’effort, les démarches diagnostiques initiales sont assez simples et consistent en :

  • Histoire clinique
  • Examen physique
  • Calendrier mictionnel
  • Stick test urinaire +/- Culture d’urine
Après cette démarche, d’autres examens complémentaires peuvent parfois être nécessaires si un doute persiste quant à l’origine ou mécanisme de l’incontinence:
  • Echographie vésico-rénale
  • Examen urodynamique
  • Cystoscopie
  • Cystographie

Traitement

Traitement conservateur

L’incontinence urinaire d’effort de la femme est le plus souvent due à un déficit de force du plancher pelvien, raison pour laquelle la physiothérapie de renforcement du plancher pelvien est le premier traitement à entreprendre. 

Dans un premier temps, il est bénéfique que les exercices de renforcement du plancher pelvien soient effectués sous la supervision d’un physiothérapeute spécialisé dans le domaine. En parallèle, il est capital d’effectuer les exercices également à domicile, sachant que la régularité de ceux-ci augmente de façon considérable le succès de la thérapie.

Il est également important de régulariser l’hydratation, étant donné qu’une consommation excessive de boissons peut déclencher/aggraver l’incontinence. D’autre part, une hydratation insuffisante peut prédisposer à des infections urinaires, ces dernières pouvant aussi aggraver les pertes involontaires d’urine.

La pratique en modération d’exercice physique, la perte de poids et la cessation tabagique sont aussi conseillés.

En cas d’atrophie vaginale, un traitement hormonal local avec des ovules ou crème à base d’oestrogène est reccommandé. Ce traitement ne doit toutefois pas être débuté en régime d’auto-médication, cet à dire sans évaluation et prescription médical préalable.

Traitement chirurgical

Multiples chirurgies sont disponibles pour le traitement de l’incontinence urinaire d’effort de la femme. Ces traitement chiurgicaux permettent une amélioration significative de la qualité vie Le plus souvent, ces traitements permettent même de complètement arrêter les pertes d’urine.

  • Bandelette sous-urétrale. Le plus souvent d’origine synthétique, la bandelette sous-urétrale est le dispositif le plus utilisé dans le traitement chirurgical de l’incontinence urinaire d’effort. Elle a comme but corriger l’hypermobilité urétrale, faute d’un manque de soutien du plancher pelvien.
  • Colposuspension. La colposuspension est une technique qui a l’objectif de soutenir le col vésical en effectuant une suspension du vagin aux ligaments du bassin.
  • Injection d’agents de comblement. Il s’agit d’une procédure réalisée sous anesthésie locale, où l’on injecte un produit dans les tissus péri–urétraux, ce qui permet de réduire le diamètre de l’urètre et ainsi améliorer la continence.

En présence d’une insuffisance sphinctérienne (déficit de force du muscle urétral responsable pour la continence), ou en cas d’échec des thérapies suscitées, on possède encore deux autres techniques qui peuvent être proposées.

  • Ballons ACT®. Intervention qui consiste en introduire de part et d’autre de l’urètre des petits ballons gonflables, qui permettront d’effectuer une compression extrinsèque de celle-ci
  • Sphincter urinaire artificiel. Le sphincter urinaire artificiel est un dispositif en silicone composé par 3 parties différentes:
  1. Une manchette qui fait le tour de l’urètre.
  2. Un ballon remplit de liquide qui exerce en permanence une pression sur la manchette, afin de fermer l’urètre.
  3. Une pompe, qui est activé lorsqu’on veut ouvrir la manchette pour effectuer une miction.

On ne peut pas dire qu’il y ait un seul et meilleur traitement de l’incontinence urinaire d’effort chez la femme. Une évaluation spécialisée est impérative afin de trouver, ensemble avec la patiente, le meilleur traitement dans son propre cas.

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